Adrienne Irma Crispin Rabemanantsoa : la vie est un combat qui mérite d’être vécue

« Si quelqu’ un vous offre une opportunité incroyable et que vous n’êtes pas sûr de pouvoir le faire, dites-oui et ensuite vous pouvez apprendre comment le faire » cite Richard Branson. A l’âge de 23 ans, Adrienne Irma Rabemanantsoa lance sa première freelance et devient la fondatrice du groupe Air connector qu’elle a lancé aux Etats-Unis. Motivée, elle décide de se lancer dans l’entrepreneuriat pour apporter son grain de sel afin de rétablir la situation économique de Madagascar.

 

Un vrai parcours du combattant pour Adrienne Ramanantsoa

Fille d’un médecin et d’une professeure d’Anglais, elle apprend l’anglais dès l’école primaire. Bachelière à 15 ans, étant passionnée d’anglais et de voyage, elle rêvait de faire métier dans ce milieu. A l’époque, elle était un peu confuse concernant ses projets professionnels mais pense vouloir travailler dans le domaine du tourisme. Ensuite, son père et elle se sont renseignés sur un institut spécialisé dans ce secteur mais découvrent que ce dernier n’accepte que les majeurs. Suite à cela, elle souhaite approfondir ses connaissances en anglais à l’Université d’Ankatso.

 

La jeune femme était en alternance. Elle commençait à travailler dès sa première année à l’université malgré que ce soit interdit ; elle enchainait les petits boulots étant commercial, vendeuse, animatrice de vente, hôtesse de conférence. Lors d’un évènement, elle découvre le monde de l’interprétariat et veut en faire un métier. Cette même année, elle signe son premier grand contrat et gagne 200 000 Ar par jour pendant 5 jours. A 19 ans, elle enseigne l’anglais dans un institut spécialisé et par la suite bénéficie d’une bourse allouée par l’union Européenne pour Bénin. A la fin de ses études à Ankatso, Adrienne intègre l’ambassade des Etats-Unis en tant que stagiaire et cela l’a ouvert plusieurs portes dans l’avenir.

 

En 2015, elle se lance dans la création d’Air connector qui regroupe 12 PME (Petite et Moyenne Entreprise) à présent et reçoit 340 personnes dans son équipe. L’entrepreneuse investit un grand fonds de commerce pour ses équipements : installation de fibre optique, un cyber café mais malencontreusement, la boite rencontre des difficultés et ferme ses portes après 3 mois d’existence. 

 

Air connector et son modèle de Management rare à Madagascar

Chaque entreprise possède ses propres valeurs et sa vision pour mener à bien leurs projets. Pour Air connector, le digital nomade représente de nombreuses avantages : c’est un modèle très apprécié par l’entreprise surtout pour la fondatrice. Le digital nomade est un moyen efficace pour l’accroissement de l’entreprise puisque le travail ne nécessite pas la présence  physique d’un salarié mais elle peut travailler n’importe où et n’importe quand. Pour Adrienne, le lieu de travail est anodin mais seul le résultat l’importe ; cependant, le respect du deadline et la qualité du travail est très strict.  

 

 

 

Les impasses vis-à-vis de l’entrepreneuriat

Certes, la vie est un mélange de noir et de blanc, le monde de l’entrepreneuriat n’est pas toujours tout rose et parfois plusieurs évènements s’enchainent. Chacun ses défauts, mais pour Adrienne, la confiance s’installe rapidement et parfois cela lui joue des tours. La jeune femme accorde une confiance   aveugle à ses employés et leur confie beaucoup de responsabilités comme la gestion de stocks, le prix des marchandises et finalement perd une somme d’argent estimée à 60 millions d’Ariary. Elle a donc dû rembourser cet argent avec un emprunt dans la famille.

Suite à de nombreux moments difficiles dans sa vie personnelle, Adrienne tombe en dépression sévère, prend des antidépresseurs qui la pousse à fermer définitivement Air connector. 

 

L’aventure de la bourse de YALI : une montagne russe d’émotions submerge l’entrepreneuse

La bourse de YALI est une bourse de leadership décernée aux jeunes âgées entre 25 et 35 ans. Face à cette opportunité, Adrienne Rabemanantsoa postule pour un engagement civique en 2014 ainsi qu’en 2015 pour le business mais sa candidature a été rejetée après l’entretien.

En mois de Février, l’ambassade des Etats –Unis l’a convoqué pour un entretien dans le cadre de YALI autrement dit initiative pour les jeunes leaders africains ; pourtant, elle devait partir en mission au Nigéria alors que l’entretien nécessite sa présence. A peine arrivée au Nigéria, sa collègue et elle étaient renvoyées de l’aéroport pour fraude : elles étaient victime d’une arnaque par rapport au VISA.

Suite à cela, elle s’est rendu à YALI pour passer son entretien et sa candidature a été sélectionnée. Très surprise et dévastée, elle pleurait de panique auprès de son amie ; de plus, air connector, l’entreprise auxquelles elle fait référence à YALI s’était effondrée.  

 

2020 : un nouvel espoir pour Adrienne autant sur sa vie professionnelle que personnelle  

Suite à l’invasion de la pandémie du coronavirus, le métier de l’interprétation rencontre un frein due à la fermeture des frontières. Cette année, elle rencontre son mari actuel puis peu de temps après créent ensemble la page « mpivady miara-miasa ». En mai 2020, le business longrich a été lancé ainsi que ma santé : une entreprise digitale spécialisée dans la fabrication et la vente de huiles essentielles entièrement confectionnées par les deux actionnaires ; dès la commande des matières premières jusqu’à la livraison. En 2020, Adrienne reprend également la musique et décide de se lancer dans l’auto-production.

 

Le grand retour d’Air connector ainsi que son évolution

Lors de son retour à Madagascar en 2017, Adrienne a légalisé Air connector. L’entrepreneuse envisage d’élargir ses secteurs d’activités dans l’entrepreneuriat social : récemment, une convention a été signé pour l’ouverture d’une clinique ainsi que la fondation d’une ONG œuvrant dans la santé mentale et la promotion des femmes victimes d’harcèlements sexuels.

 

 

Partager avec:

Read More

Aliko Dangote : l’avenir de l’industrie pétrolière entre ses mains

« Commencez petit, mais rêvez grand » affirme Aliko Dangote, l’homme le plus puissant de l’Afrique Subsaharienne. Elu l’homme le plus riche du continent Africain depuis onze années successives, ses actifs s’élèvent à 14 Milliards de dollars cette année, son capital est de 20,1 Milliards de dollars ce qui le qualifie à la 130è place des personnes les plus fortunées au monde.

Aliko Dangote est le fondateur de Dangote Group lancé en 1981 exerçant dans plusieurs secteurs d’activités telles que : la cimenterie, la raffinerie de sucre et de sel, la production de farine, l’immobilier, l’engrais, l’industrie pétrolière qui atteint la 6è place au niveau mondial… mais il a également fondé une association ADF (Aliko Dangote Foudation) pour la lutte contre la malnutrition dans le monde et la vulnérabilité des enfants face à la faim ainsi que l’investissement dans l’éducation et de la santé.

Issu d’une famille riche, son grand-père était l’homme le plus fortuné de l’Afrique de l’Ouest et son père était réputé dans l’importation d’arachides. L’homme le plus puissant d’Afrique gagne pour la première fois de l’argent à 8 ans grâce à une vente de bonbons.  Il commence à entreprendre à 20 ans, à Lagos avec un fonds de commerce de 500 000 nairas et 3 camions de ciments offert par son oncle. Ensuite, il débute son affaire dans l’import du sucre et du ciment au Nigéria, puis s’étale petit à petit dans la production de sel, de la farine, des pâtes et des boissons. L’entrepreneur valorise les produits locaux pour investir dans le développement de son pays et s’engage entièrement à mobiliser les ressources de Nigéria pour améliorer sa situation économique.

Comme tout entrepreneur, Aliko Dangote rencontre des obstacles et des échecs dans son entreprise : en 1978, la cimenterie manque d’approvisionnement, puis l’entrepreneur investit dans une banque qui fait faillite par la suite. Mais encore, en 1983, le gouvernement prend des mesures différentes et emprisonne plusieurs entrepreneurs. Avec un investissement de 3 Milliards de dollars, la création de la raffinerie de pétrole n’a presque pas eu lieu : en plus du désaccord avec le gouvernement, l’usine était bâtie sur un terrain humide à 80%. Aussi, vient la pandémie du covid-19 en 2020, la société rencontre de nombreux difficultés face à la démission des personnels chinois en charge des travaux ; ce qui les oblige à construire leur propre quai et entraine encore plus de dépense. Mais malgré tout, Aliko Dangote reste déterminé et continue d’accomplir de nombreux projets pour accroitre l’économie mondial.  

On dit souvent qu’après la pluie vient le beau temps. Le monde se confronte aujourd’hui à la crise Russo-Ukrainienne, mais cette situation n’atteint pas le groupe Dangote. Au contraire, son patrimoine pourrait se multiplier encore plus avec l’achèvement de la raffinerie de pétrole qui est aujourd’hui difficile d’accès et lui ouvre plus de marché. De plus, le chiffre d’affaire de Dangote Cement évolue de 30 % grâce au développement de l’infrastructure du Nigéria.

 

                                                                                                                                                                                          

Partager avec:

Read More

1 2 3 12